Samedi 9 octobre (9 octobre 1875)

Cosima Wagner Journaux

R. a rêvé qu’il partait en voyage, il me quittait très vite, l’heure du train pressait et je ne pouvais l’accompagner à cause du souci que je me faisais pour les enfants; ces adieux rapides le font pleurer, il va en courant jusqu’au pont, mais celui-ci n’est accessible qu’aux fiacres, il en cherche un, mais tous sont pleins « de gros individus qui le regardent »;

— il se dit alors avec désespoir que ce voyage n’est pas indispensable et il se réveille. Il écrit au chef d’orchestre Levi que son entreprise est désormais assurée, ce qui m’inquiète un peu. Belle journée d’automne, beaucoup d’or dans la campagne, mais encore beaucoup de vert. Nous allons voir la filature de lin et cette visite nous amuse beaucoup parce que les gens que nous y voyons n’ont vraiment rien à faire les uns avec autres. Le soir, nous lisons les Annales. — L’excellente Mimi, toujours semblable à elle-même, nous dit que nous pouvons espérer une aide. (Chant de pinson des baisers.)

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