Mercredi 15 septembre (15 septembre 1875)

Cosima Wagner Journaux

Mauvaise nuit, odeurs désagréables, malpropreté comme souvent en Allemagne, nous quittons l’hôtel. Nous prenons le petit déjeuner au Kurhaus, nous montons au château de Schlackenburg [1], R. me montre la faisanderie où il lut à sa mère le poème de Tannhäuser; il me montre encore la maison Zum Paradies où il vint, jeune homme, surprendre sa famille après avoir être venu pour cela à pied de Leipzig jusqu’à Teplitz et ses parents désolés qui avaient annoncé qu’ils partaient le lendemain. Tôt le matin, Cäcilie l’avait emmené au château de Schlackenburg. Nous nous promenons dans les beaux jardins du château remplis de souvenirs, puis nous allons à Schönau où R. me montre l’auberge du Chêne où il habitait quand il était chef d’orchestre, il me montre enfin le chemin où il rencontra le recteur Baumgarten dont la petite-fille est aujourd’hui la gouvernante de nos enfants, la ferme où il avait déjeuné. Nous prenons un bain (magnifique) à Kaisersbad et nous nous y arrêtons. L’après-midi, nous partons pour Wilhelmshöhe, soirée magnifique, notre humeur est bonne, le pays est beau.


[1] C’est là que R. Wagner écrivit le brouillon en prose de son opéra « L’Interdiction d’aimer ».


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