Jeudi 23 septembre (23 septembre 1875)

Cosima Wagner Journaux

R. est convaincu que son indisposition vient de la colère dans laquelle Niemann vient de le mettre. Je lui dis qu’il faut se décider à le considérer comme un météore et qu’il faut donc aussi accepter que des météorites vous tombent sur la tête. Je m’inquiète pour les enfants ; R. est très calme, mais il n’est toujours pas bien.

L’après-midi, visite de notre ami Feustel, il apporte les documents qui concernent messieurs Voltz et Batz et pense qu’il serait possible de délivrer R. de ces deux individus malhonnêtes ! L’ami Feustel est rayonnant parce qu’il vient de sauver notre neveu Jachmann et, dans cinq ou six ans, il aura sans doute fait une très bonne affaire.

Le soir, R. ouvre Maître Eckhart, quelques phrases nous emplissent l’esprit, voir, entendre, voir que savoir ne peut que conduire au non-savoir, tout cela est si profond ; je me sens avec lui tout à fait chez moi, dit R. Nous lisons aussi des passages de l’Edda, j’ai l’impression que les mythes des Germains se sont rétrécis lorsqu’ils eurent trouvé des lieux où s’installer. –

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