Lundi 17 (17 mai 1875)

Cosima Wagner Journaux

R. écrit à M. von Rudolphi pour lui expliquer comment il s’est fait qu’il ait choisi Schroetter ; nous ressentons un grand désarroi, plus nous approchons du but, plus il semble que la conjuration contre nous s’aggrave. Je suis heureuse quand même que R. ne perde pas tout son courage et sa bonne humeur. Au café, nous parlons des tragédies antiques si religieuses qui traitaient les mythes grecs, souples et expressifs et auxquelles on ne peut comparer que les Passions de Bach mais avec moins de liberté parce que le mythe était devenu dogme. R. lit la critique des Évangiles de Gfrörer et dit qu’il faut accepter les quatre Évangiles comme on accepte un tas de lave, sans y toucher ni rien y changer. Promenade à travers les prés avec les enfants, R. et les chiens.

Le soir, nous avons au diner MM. Gross et Seidel ; le premier est venu me voir au sujet de l’anniversaire de R. ; le second s’exprime sans détour au sujet de Richter et de son étrange évolution. — Le Roi fait demander ce que R. souhaite pour son anniversaire ; R. demande le buste promis. – Nous nous faisons des inquiétudes au sujet des chanteurs, l’expérience faite avec Schroetter est vraiment désolante ! …

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