Mauvaise nuit avec des cauchemars ; au petit déjeuner, R. et moi parlons de l’attitude des autorités du Reich face à son entreprise; R. veut s’adresser encore une fois à elles après les répétitions et si c’est sans succès, aux Américains. Nous demandons à Mlle Tietjens* qui a, parait-il, magnifiquement chanté le rôle d’Ortude, si elle accepte de chanter celui de Sieglinde.
L’après-midi, je reçois le nécessaire que le roi de Hollande a offert à mon père et que celui-ci me donne maintenant en même temps que les manuscrits de Lohengrin et de Tannhäuser, impression mélancolique. – R. continue de faire travailler M. Unger, il a quelque espoir en se donnant beaucoup de mal !…
Nous allons au théâtre; Brandt revient avec nous à la maison; nous nous lamentons du manque d’intérêt des gens d’ici pour notre cause.
[1] Thérèse Tietjens (1834-1877), chanteuse : Elle ne chantera pas le rôle de Sieglinde.