Mardi 30 (30 mars 1875)

Cosima Wagner Journaux

R. a de graves difficultés, il ne peut faire advancer ses affaires, ni completer le groupe des chanteurs ni l’orchestre. Je dois aller à une conférence de dames à cause d’un tapis pour le temple. L’après-midi, nous allons au théâtre, R. est très inquiet des travaux de terrassement ; pendant que R. faisait tout ce qu’il pouvait, ils n’ont rien fait ici ! …

Nous revenons tristement à la maison, mais les enfants nous rendent notre gaieté, surtout Fidi : « Il est entouré de Dueu et des ses troupes d’anges, dit R., il est bien né [1] ». –

Mon père envoie une belle réponse à la lettre magnifique e R. Hans m’écrit et envoie 100 livres. Le soir, je suis très fatiguée, pas de lecture. – Récemment, R. me chantait l’entrée du Commandeur dans Don Juan et m’a dit : Aucn esprit romantique de notre temps ne peut être plus romantique que certains traits de cette scène. Mon Dieu, quels gaillards c’était que Mozart et Beethoven ! la musique faisait rage en eux comme une fièvre. « Au sujet de Weber, il m’a fait remarqué qu’il a été la premier à faire jouer quelque chose par un instrument à vent pendant que l’orchestre joue autre chose. Le violoncelle comme instrument employé seul ou pour accompagner le piano le fait beaucoup rire. »


[1] En français dans le texte.


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