R. est tourmenté par son rhume, l’abcès dentaire est en train de s’ouvrir. Visite, lettres, le soir lecture de Gfrörer. Nous décidons de décrocher Schopenhauer du mur, « parce qu’il ne va pas avec Goethe, Schiller, Beethoven, le philosophe doit être solitaire, ce que les autres disent avec pathétique, lui doit le traduire dans le langage de la réflexion ».
L’idée de mettre Beethoven dans un coin de la pièce indigne tout à fait R., « qui pourrait être comparé à cet homme, qu’est-ce qui approche d’une mélodie, ce cadeau direct du ciel? »…
« Il faut que j’admette que je suis habité d’un démon qui veut dire quelque chose par mon intermédiaire », me dit R. qui pense à des pertes qu’il pourrait faire et qu’il ne supporterait pas.

Le tableau est une copie du tableau de Beethoven par Isidor Neugaß,1806, version de la famille Lichnowski (Neugaß a également peint le tableau pour la famille Brunswick, dans lequel Beethoven porte un bracelet de montre ou de lorgnette). Le copiste inconnu du tableau de Wahnfried a opté pour une palette de couleurs plus intense.