Premières lettres des enfants du Luisenstift, elles semblent contentes ! … Je vails chez le professeur Oesterlein[1] qui m’emmène au musée, un beau Miereveldt[2], un beau Titien, un beau Rubens. À 2 heures, nous partons pour Brunswick ; R. est incertain au sujet de Mlle Weckerlin[3] ; Sieglinde ou Gutrune ? À l’hôtel, comme c’est maintenant l’habitude en Allemagne, les gens sont très habillés. Nous sommes accueillis et promenés par le chef d’orchestre [4]. La ville nous fait une charmante impression (« patience, même quand la maison s’effondre », dit R.) R. va voir M. von Rudolphi qui lui fait une bonne impression. Le soir, nous avons au dîner quelques partisans enthousiastes, l’atmosphère est gaie et détendue.
[1] Karl Osterlein (1805 – 1891), historien de l’art et peintre, peintre de la cour de Hanovre.
[2] Michel van Miereveldt (1567 – 1641), peintre hollandais.
[3] Mathilde Weckerlin (1848 – 1928) chanta Gutrune à Bayreuth en 1876, puis à l’Opera de la cour de Munich de 1876 à 1892.
[4] Franz Abt (1819 – 1885), compositeur et chef d’orchestre.