Nous faisons les bagages, nous disons au revoir, nous prenons les dernières décisions. Nous faisons du train les derniers signes d’adieu aux enfants. R. et moi sommes « pour la première fois seuls » depuis longtemps [1], d’est-à-dire que nous échappons à l’instant même à tous nos soucis. Nous nous sentons gais et nous savons que l’on s’occupe bien des enfants. Beaucoup de plaisanteries, beaucoup de saucisses et de Marcobrunner, la lune brille, la nuit est froide mais bonne.
Nous sommes à Vienne le dimanche à 10 heures ; Standhartner, le Comité Wagner de l’Université, 80 jeunes gens, toutes sortes d’autres personnes. On nous conduit à la maison de monsieur Standhartner, eéception très cordiale. À 2 heures, Marie Dönhoff, le soir, un moment chez Lenbach, le soir chez les Dönhoff.
[1] Lohengrin, acte III, s. 2